Les brûlés : quand les toiles s’enflamment, en 2005…

Fin 2005, deux expos se présentent : une en septembre, l’autre fin novembre. A si peu de distance, j’y présenterai les mêmes toiles.
Dans la nuit précédant le décrochage – fin septembre – un ordinateur resté allumé chauffe et l’incendie se déclare puis se propage.

Le choc est grand : un deuil

Certaines toiles entièrement brulées disparaissent, d'autres sont rôties, comme des toasts oubliés trop longtemps dans un grill chauffé à blanc.
les pompiers achèvent - ils n'ont pas le choix- le travail de destruction, avec l'eau.

Le choc est grand. Que présenter à Mac fin novembre ?

Je décide de faire un reportage photo de cet événement. Les gens de la sécurité me laissent deux heures.
La lumière, comme une consolation, est avec moi (voir la galerie dédiée aux brûlés).

Sur mon stand, à Mac, j'ai à peine besoin d'explication, les gens comprennent : c'est un enterrement.
Quelqu'un me présente même ses condoléances, que je reçois.

 

Un carrefour artistique

Le bilan s'impose : tout ce temps passé à l'atelier, trop souvent douloureux !
L'enfermement thématique et formel me saute au yeux.

De plus, 2 toiles sont mieux cuites que crues !!!

C'est un carrefour. Je me promets que, dorénavant, le travail à l'atelier doit être suffisamment  gratifiant pour que tout puisse brûler sans regrets dévastateurs. En attendant, ma tension monte et je marche des heures pour la faire descendre.

Mon appareil photo me suis partout.

Deux ans après, je présente mon nouveau travail : photo-peinture.
Ma promesse est tenue, je m'amuse beaucoup plus à l'extérieur comme à l'intérieur de l'atelier.

Je sais que cet incendie, en me recalant dans une forme de travail plus en adéquation avec ce que je suis, a vraiment a été une épreuve rude mais salutaire.

Mo

 

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